jeudi 30 avril 2015

Bon tempo pour vos tympans - Mai 2015




Contribution de Oddjob



Bikini Machine : Stop all jerk
S’écartant quelque peu du second degré façon pop française 60s, le nouvel opus de nos bikinis préférés tend désormais vers une sobriété plus anglo-saxonne. Pour autant comme les membres le proclament si bien, "on fait du vieux avec du neuf"… On en redemande !
Frank and Nancy Sinatra : Downtown
The B52’s : Downtown
Oublions la version originelle et légérement "cul-cul la praline", et réhabilitons ces deux revisitations. Tendance Las Vegas et élégance pour la première. Davantage Athens et psyché-rock pour la seconde…
Marie et les Garçons : Re Bop
Leur album ressort, toujours orné d’un beau polo Lacoste, bleu layette. C’est agréablement daté. A la question de savoir s’ils étaient punk ou new-wave, ou simplement pop, à chacun de faire son choix. La seule certitude, une certaine classe les animait… eux !
Will Butler : Anna
Ou quand le petit frère du leader d’Arcade Fire nous bricole un premier album enthousiasmant, foutraque mais soigné. A suivre.



Contribution de Wally Gator



Interpol : Everything is wrong
Extrait de leur cinquième album (purée, déjà…). Parfaitement dans la ligne de ce qu’ils ont pu faire, une espèce de pop dépressive capable de saper le moral d’une grenouille un jour de pluie.
Dan Croll : From nowhere
Une belle découverte ! Ce que fait ce Dan Croll me fait un peu penser à Metronomy. J’aime beaucoup ! Bien plus léger que le premier morceau que je te proposais, cher lecteur.
The Sweetest Ache : If I could shine
Un p'tit Sarah records ? D’accord, mais c’est seulement parce que tu insistes !
Adorable : Crash sight
Welcome back in the 9Ts ! 4 ans d’activité pour ce groupe contemporain des Chapterhouse, Slowdive et autres shoegazers. Inégal mais quelques belles mélodies.
Noel Gallagher’s High Flying Birdsv: You know we can’t go back
Bon, voilà, rien à dire. Le patron a fait un nouvel album. Voici un extrait du concert du Zénith. Sur Arte Concert, on peut le voir en intégralité. A ne pas manquer ! A ne pas manquer non plus, l’interview que le patron a donnée sur France 5, dans C à vous, le 23 mars. A oublier l’interview pourrie qu’il a dû subir sur C+… Purée, avant, de Caunes savait ce qu’il faisait, mais c’était avant. Bon, finalement, j’avais plein de choses à dire.

Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore eu le temps d’écouter le dernier des "ennemis" jurés des feux Oasis, je parle de Blur, bien sûr. J’espère juste que ce come-back soit un coup de maître. J’avoue que je redoute un peu d’être déçu, comme avec les Charlatans ou les Inspiral Carpets.



   
Contribution de Hong Kong Fou-Fou



The Incredible Magpie Band : This chose me / Straight lines
Le premier morceau me fait furieusement penser à The Heavy. Le second, aux La's. Trois fois aux La's, même. Hmm, avouez que ça vous manquait, ces jeux de mots faciles. Leur premier album sort dans quelques jours. Que dire de plus ? Il y a plein de chauves dans le groupe, et j'apprécie particulièrement cet effort pour me plaire.
Blur : Lonesome street
Contrairement à Wally, j'ai écouté le tant attendu nouvel album de Blur. Pas leur meilleur, c'est sûr, mais il contient quelques jolies ritournelles, comme ce morceau. Et dans la foulée, j'en profite pour dire que, toujours contrairement à Wally, j'ai beaucoup aimé le dernier des Charlatans et encore plus celui des Inspiral Carpets.
Osaka Monaurail : (She's a) Riptide
"Saké to 'em, JB !" Telle doit être la devise de ces sautillants Japonais qui, à l'instar de Nino Ferrer, voudraient sûrement être noirs. Ils le méritent, en tout cas.
The Buzzcocks : What do I get
Bon, évidemment, ce n'est pas tout frais. Mais en matière d'efficacité, ils peuvent toujours s'aligner, les petits jeunes d'aujourd'hui aux carrières éphémères qui affolent les "réseaux sociaux"... Entre le buzz et les Buzzcocks, mon choix est fait.
Half Man Half Biscuit : Westward Ho ! Massive letdown
Décidément, le spectre diaphane et élégant de l'élève Moinet flottera à jamais sur la sélection musicale. C'est en effet lui qui m'a fait découvrir Half Man Half Biscuit il y a quelques années, avec le fantastique "National shite day". Et ce "Westward Ho !" est du même tonneau.
The Bohicas : Where you at
Allez, on finit avec, heu, le dernier des Bohicas. Leur nom est l'acronyme de "Bend over, here it comes again !" Rien de subtil, donc. Simplement une musique énergique et efficace. On est là pour ça, non ?

mercredi 15 avril 2015

J'aime les PUT

Par GetCarter

Je relis mes notes préparatoires du Mans Classic 2014 et je retrouve un article non transmis à la rédaction. Le plus difficile étant de le taper, je prends mon courage à deux mains et m'attèle à cette tache ingrate normalement dévolue à ma secrétaire Moneypenny. Briller par quelques bons mots est plus facile que de les coucher sur du papier alors d'avance, pardon.
Ce titre va exciter Moinet, choquer Wally, réveiller Oddjob et certains lecteurs adeptes des tarifs négociés.
Juste un bref hommage à celui qui seul me fait aimer les PUT.
Quels sont les points communs entre Bruce, James et Gerry Anderson ? La réponse : les PUT et Marcel.
Nous sommes loin du glamour qui transpire des articles de mes confrères mais je me dois de rendre hommage au génie des mensurations miniatures. Même si Corgi ne représente qu'une partie minime de ma collection, Solido, n'en déplaise à Oddjob, trustant la première place, les réalisations de Marcel Van CleemPUT excitent ma concupiscence. Je passe sur les boîtes magnifiquement illustrées pour ne regarder que l'aspect technique et donc ludique.
Cet ingénieur de formation nous a quitté en 2013, lui qui avait apporté au monde du jouet son talent créatif et technique. Depuis plus de 30 ans des millions d'enfants, dont moi, ont poussé ces petites mécaniques sportives ou celles de leurs héros sans jamais envisager la complexité de leur développement. Le génie de Van CleemPUT, comme pour une déesse de la séduction : ne jamais laisser imaginer la beauté et la complexité du travail caché sous les robes, enfin, les carrosseries.
Il naquit en France le 2 mai 1926. Dommage pour Solido, il quitte notre hexagone pour la sombre Albion 9 ans plus tard. Ce choc climatique le plonge dans une dépression qu'il terrasse en se réfugiant, comme notre rédacteur en chef, dans les études .
Adolescent, il intègre le Loughborough Technical College où il suit une formation d'ingénieur. Diplôme en poche, bref retour en France, passage dans une boîte d'ascenseurs, le voilà embauché en 1954 chez Mettoy, création en 1956 de Corgi par une filiale sœur Playcraft. La guerre contre Dinky peu commencer !
Les prouesses de conception de Cleemput autorisent des améliorations ultra réalistes sur les gammes Corgi : fenêtres transparentes, pièces plus fines, montage des accessoires. En une année, Corgi devient un acteur important du marché avec des ventes frôlant les 3 millions d'exemplaires.
Il était responsable du choix des modèles, de leur design et de leurs "gadgets". Le siège éjectable, le bouclier pareballes, les mitrailleuses rétractables, c'est lui. La magie d'être Bond à la place de Bond au 1/43ème, c'est lui. N'en déplaise à Oddjob, le SPECTRE fut des millions de fois vaincu par une PUT. L'Aston de 007 ne fut pas son seul fait d'armes, il traita avec autant de talents la Batmobile, la Volvo P1800 de Simon, la lotus d'd'Emma, etc… Son influence est telle que les constructeurs lui fournissent avant la sortie de leur modèles des plans détaillés pour la préparation des miniatures, idem pour les Formules sport proto etc...
Sa quête de l'authenticité était telle qu'il utilisait plus de 60 clichés pour préparer le master d'un modèle.
Bon, en 1983 Corgi reste à la niche, sûrement découragé par la vague néoromantique et l'invasion des miniatures plastiques chinoises. Après 27 années de bons et loyaux services, Cleemput se consacre à la préservation de son labeur : les livres référence sur Corgi de 1989 et 2010, c'est lui.
Son héritage habille nos vitrines, son génie, c'est un déshabillé sous des courbes de rêve.
Alors oui, je le reconnais, des PUT perturbent mes SOLIDO, et oui, j'aime les PUT ! Merci Marcel !




mercredi 8 avril 2015

Un nouveau rabâchage sur George Best, encore plus laborieux, confus et abscons

Par l'élève Moinet



Deuxième partie : George Best, le cinquième Beatles ou le cinquième Kinks ?

Ah les idées reçues. Les hommes ne sont pas fidèles, les femmes sont un tout petit peu pénibles (la personne qui me l’a dit n’a pas employé exactement les mêmes termes), Stéphane Guillon est drôle, Yannick Noah est un chanteur engagé, Eric et Ramzy font du cinéma et un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Plus grave encore, certains pensent qu’ I fought the law a été écrit par les Clash et encore plus grave encore que George Best était le cinquième Beatles. Les pauvres gens… Bien que nous n’en ayons jamais parlé ici, tout le monde sait que si le cinquième Beatles s’appelait Best, il se prénommait  Pete. Premier batteur officiel du groupe, avant d’être accusé par George Martin de n’être pas à la hauteur et d’être viré comme un malpropre par Brian Epstein. Un comble, lorsqu’on porte un tel patronyme. Alors un Best peut-il en cacher un autre ? Ben non. "J'ai connu Miss Canada, puis Miss U.K, puis Miss Monde. Ma vie finalement a été assez monotone." Allez, deux pour le prix d’une : "On dit que je suis sorti avec sept Miss Monde. Ce n'est pas vrai, il n'y en avait que quatre. Pour les trois autres, je ne suis pas allé au rendez-vous." Beatles, vous avez dit Beatles ?
Fin de première mi-temps.
  

Voilà maintenant Ray Davis qui a 70 ans, les souvenirs bien en place quand on lui demande s’il aimait ce joueur, lui qui à l’âge de 15 ans a essayé d’être footballeur, comme tout rocker anglais des Sixties qui se respecte. Que seraient devenu Watford et Arsenal, s’il avait réussi son coup, avec un songwriter en attaque ? 50 ans après, on ne sait toujours pas, même si Elton John, Sir Elton John pardon, y est arrivé par des moyens détournés. Mais nous parlions de songwriters… Revenons à la question Minitel du jour : "On a failli faire un disque ensemble. George voulait être une pop star" se rappelle le chanteur. "En 1965 ou 1966, j’ai écrit une chanson pour lui, appelée, il me semble, Little man in little box, à propos d’un type qui passe à la télé. Mais il ne l’a jamais enregistrée parce que le manager de Manchester United a refusé. Matt Busby a dit : Mon gars est un footballeur, je ne veux pas qu’il soit perverti par la musique". Ah mais. Un peu plus bas, le journaliste de lui demander qui serait le cinquième Kinks, sachant que George Best était surnommé le cinquième Beatles. En voici donc la réponse. S’il répond Best, nous allons pouvoir passer à autre chose, s’il ne répond pas Best vous avez perdu 3 minutes de votre vie… La voilà donc : "Geoff Hurst !" Raté. "C’est la combinaison gagnante. En 66, quand l’Angleterre a gagné la Coupe du Monde, l’équipe écoutait les Kinks, on était numéro 1 avec Sunny Afternoon, on venait de déloger les Beatles. Toutes les étoiles étaient alignées". Mince, c’était trop beau. Euh… toutes les étoiles ? Ben, non. George était Irlandais du Nord et pas Anglais. Bad luck. Pour lui et pour nous.
Fin de seconde mi-temps.
 

Les Beatles, les Kinks… et si, oui et si, George Best, mauvais penchants obligent, n’était-il pas le sixième Rolling Stones après tout ? Pas de Pete, pas de Geoff à l’horizon, de l’alcool, des filles, de l’énergie… Ben voilà, il suffisait de réfléchir un peu. Petit problème, Mary Caroll pleure. Mary Caroll pleure ? Oui, Mary Caroll pleure. Pas en nous lisant, mais à l’enterrement de George Best : "Il était magnifique. Il ne sait pas qui je suis. Je suis mariée depuis trente ans, mais j'ai toujours dit à mon homme que si George était venu frapper à notre porte et m'avait dit "Caroll, j'ai besoin de toi", je serais partie avec lui." Elle ajoute : "Je ne suis pas Miss Monde". Puis soupire : "Lui était un bel homme. Un homme." Le sien, à ses côtés. Pour le meilleur le temps d'un week-end", rajoute l’envoyé spécial de Libération, le 3 décembre 2005 à Belfast. Caroll, les Rolling Stones, tout se tient... Pourtant, rappelez-vous le célèbre : "Laisseriez-vous votre fille sortir avec un Rolling Stones" ? Cri du cœur paternel des bourgeois old fashion effarouchés. Les petites filles ont aujourd’hui bien grandi, comme Mary Caroll, et n’ont plus de permission à demander à papa. Pourtant m’est d’avis qu’il les aurait toutes, mais alors là toutes, laissées sortir avec George Best s’il était venu, 40 ans plus tôt, taper à la porte pour leur demander. Peut-être même sa femme aussi. Mince, si c’est pas une preuve, ça. Encore raté.
Fin de la première prolongation.


Bon ,il se fait tard et il faut plier le match. De toutes manières, c’est bien connu, George Best se prenait pour le James Bond du foot. Dans "Opération tonnerre" (de Best) comme on dit en français, sans doute. Oui, suffisait vraiment de réfléchir un peu. Content d’avoir fait avancer la science.
Fin du temps réglementaire.
 
Pour la route, le "I fought the law" suscité, le genre de morceau qui vous rentre dans la tête et n’en ressort jamais, a été chanté par Bobby Fuller, qui l’a lui-même repris d’un groupe appelé les Crickets m’a-t-on dit. La reprise  reprise, quoi. Bobby Fuller qui contrairement à George Best pour qui c’était filles et alcool et notre patron pour qui c’est  paysage de montagne et poisson grillé, avait deux grandes passions dans la vie : le LSD et les putes. Mal lui en prit. On retrouva le one hit wonder rempli d’essence, comme un vulgaire réservoir un jour de weekend, sur le siège de la voiture de maman, un soir d’été 66. Il avait 23 ans. Quelques temps avant, il avait eu le temps de glisser ce péremptoire mais judicieux  "Ce que je fais ? C'est la même musique que les Beatles essaient de jouer, mais sans y arriver." D’ailleurs Bobby Fuller était en fin de compte lui aussi accompagné d’un groupe : "The Bobby Fuller Four". Comme les Fab. Bien pratique quand on fait de la musique. Et si Best était le… Ah, non, ça ne va pas recommencer.
Fin des pénos.

https://youtu.be/zAprgEphm3A